Éducation financière : comment avoir 100 000€ de plus dans 20 ans ?
Tu sais ce qui me rend dingue avec notre système éducatif ? On passe des années à apprendre la géographie des pays qu’on ne visitera jamais, mais personne ne nous enseigne les gestes qui sauvent en cas d’urgence. On étudie l’anatomie humaine en détail, mais une grande partie des hommes reproduisent ce qu’ils voient dans les films pour adultes plutôt que de comprendre les vraies relations. On résout des équations à trois inconnues qu’on n’utilisera plus jamais après le bac, mais personne ne nous explique comment gérer correctement nos finances personnelles.
Le résultat ? À 40 ans passés, beaucoup d’hommes de notre génération découvrent encore les principes de base de l’argent qui auraient pu changer la donne 20 ans plus tôt. On sait calculer des cosinus, mais on ne sait pas comment fonctionne un crédit. On connaît la date de la bataille de Marignan, mais on ignore ce qu’est l’intérêt composé.
Je vais être franc avec toi : l’éducation financière n’est pas un truc sexy. Mais c’est exactement ce manque d’éducation qui explique pourquoi tant d’hommes se retrouvent coincés financièrement, incapables de faire les choix qu’ils veulent vraiment faire.
Laisse-moi te partager les 7 clés fondamentales qu’on aurait dû t’apprendre à l’école. Pas de bullshit, pas de solution miracle pour « devenir riche en 30 jours ». Juste les mécanismes réels qui créent la liberté financière sur le long terme.
1. L’effet cumulé : la force invisible qui change tout
Le principe : Les petites actions répétées créent des résultats exponentiels avec le temps.
Voici la vérité que personne ne te dit : ce n’est pas le coup d’éclat qui crée ta richesse, c’est la constance. L’effet cumulé, c’est cette force invisible qui transforme des micro-décisions quotidiennes en résultats massifs.
Pense-y une seconde. Si tu mets de côté 150€ par mois à partir de 40 ans avec un rendement moyen de 5% par an, tu te retrouves avec environ 62 000€ à 60 ans. Pas de quoi faire la une, mais c’est l’équivalent d’une année de salaire pour beaucoup. Et tout ça sans effort surhumain, juste de la régularité.
Le problème ? On vit dans une culture du résultat immédiat. On veut perdre 10 kilos en 2 semaines, devenir riche en 6 mois, transformer sa vie du jour au lendemain. Mais l’argent, comme le corps, répond à des lois de progression lente et constante.
Ce que ça change concrètement :
- Économiser 5€ par jour (un café acheté en moins) = 1 825€ par an
- Augmenter tes revenus de 100€/mois tous les 6 mois = 2 400€ de plus par an au bout de 2 ans
- Réduire une dépense récurrente de 50€/mois = 600€ récupérés annuellement
La magie, c’est que ces petits montants se combinent. Et avec le temps, ils ne s’additionnent pas, ils se multiplient.
⚠️ Attention : L’effet cumulé fonctionne aussi dans le mauvais sens. Un crédit revolving à 15% d’intérêt qui traîne, des abonnements oubliés à 20€/mois, des achats impulsifs réguliers… tout ça s’accumule aussi.
2. La différence entre actif et passif : ce que Robert Kiyosaki a vraiment voulu dire
Si t’as lu « Père Riche, Père Pauvre », tu connais cette distinction. Mais laisse-moi te dire ce que j’ai compris après des années à mal l’appliquer.
Un actif met de l’argent dans ta poche. Un passif en sort.
C’est simple en théorie, mais dans la vraie vie, on se fait avoir tout le temps. On achète une voiture neuve en pensant que c’est un investissement. On s’endette pour une cuisine dernier cri. On se convainc que ce n’est « pas si cher » parce qu’on étale le paiement.
La réalité brutale :
- Ta résidence principale ? Techniquement un passif (elle te coûte chaque mois), mais c’est un passif stratégique : tu te constitues un patrimoine, tu bénéficies d’une plus-value potentielle, et une fois remboursée, tu n’as plus de loyer. C’est infiniment mieux qu’un loyer qui enrichit quelqu’un d’autre sans rien te rapporter.
- Ta voiture ? Un passif qui se déprécie (et qui ne deviendra jamais un actif)
- Ton abonnement Netflix, ta salle de sport, ton forfait mobile premium ? Des passifs purs
Maintenant, les vrais actifs :
- Un appartement que tu loues et qui génère un cash-flow positif
- Des actions qui versent des dividendes
- Une compétence que tu monétises (formation, consulting)
- Un business qui tourne sans que tu y sois 24/7
Le test simple : Pose-toi cette question avant chaque dépense importante : « Dans un an, cet achat me rapportera-t-il de l’argent, ou me coûtera-t-il encore ? »
Attention aux faux passifs : Toutes les dépenses ne se valent pas. Une voiture électrique qui coûte 10 000€ de plus qu’une thermique mais t’économise 2 500€/an en carburant et entretien (révision tous les 4 ans, garantie 8 ans), c’est un investissement intelligent qui se rembourse en 4 ans. Ce n’est pas le même passif qu’une BMW de luxe achetée à crédit pour « faire bien » auprès des voisins.
La clé : calcule le coût total de possession (TCO) sur la durée de vie du bien, pas juste le prix d’achat.
Je ne dis pas qu’il faut vivre comme un moine. Tu peux t’offrir des passifs, c’est normal et sain. Certains passifs sont même nécessaires et stratégiques (ta résidence principale en est le meilleur exemple). Mais à partir de 40 ans, chaque euro compte. Et si ton argent ne travaille QUE pour des passifs destructeurs (crédits conso, achats impulsifs, dépenses de standing), tu resteras dans la « rat race » indéfiniment.
Action concrète : Prends 10 minutes pour lister tous tes « actifs » et « passifs ». Sois honnête. Cette liste va te dessiller les yeux sur où va vraiment ton argent.
3. Se payer en premier : le principe qui t’empêche de finir le mois à zéro
Voici comment la plupart des gens gèrent leur argent :
Salaire → Dépenses → Ce qui reste (souvent rien) → Épargne
Et voici comment les personnes qui construisent du patrimoine le font :
Salaire → Épargne/Investissement → Dépenses → Ajustement du train de vie
La différence ? Une simple inversion qui change absolument tout.
Quand tu te paies en premier, tu forces ton cerveau à s’adapter. Tu ne peux pas dépenser ce que tu n’as pas sur ton compte courant. C’est con, mais ça marche.
Le système en 3 étapes :
- Automatise un virement le jour de ton salaire vers un compte épargne ou investissement (commence par 10% de ton net, même si ça te semble peu)
- Traite cette épargne comme une facture non négociable aussi importante que ton loyer ou ton crédit
- Vis avec le reste et ajuste tes dépenses en conséquence
« Mais je n’ai pas assez pour épargner ! » – Je t’entends. Et parfois c’est vrai. Mais souvent, c’est qu’on a fait grossir nos dépenses à la hauteur de nos revenus. C’est ce qu’on appelle l’inflation lifestyle.
D’après mon observation sur le terrain, la plupart des hommes qui disent ne pas pouvoir épargner ont pourtant des abonnements multiples, changent de smartphone tous les 2 ans, et sortent régulièrement au resto. Je ne juge pas, je constate. Mais il faut être lucide : on trouve toujours l’argent pour ce qu’on juge vraiment important.
Commence petit : Si 10% te semblent impossibles, commence par 5%, ou même 2%. L’objectif, c’est de créer l’habitude. Ton cerveau va s’habituer à vivre avec moins sur le compte courant, et progressivement, tu pourras augmenter.
4. L’intérêt composé : la huitième merveille du monde (selon A. Einstein)
On dit qu’Einstein aurait qualifié l’intérêt composé de « force la plus puissante de l’univers ». Vraie citation ou légende urbaine ? Peu importe. Le principe reste valide.
L’intérêt composé, c’est quoi ? C’est gagner des intérêts sur tes intérêts. Ton capital initial génère un rendement, puis ce rendement génère lui-même un rendement, et ainsi de suite. C’est un effet boule de neige.
Exemple concret :
Tu places 10 000€ à 7% par an (un rendement historique moyen du S&P 500 sur le long terme) :
- Après 10 ans : 19 672€
- Après 20 ans : 38 697€
- Après 30 ans : 76 123€
Même capital, même taux, mais le temps fait exploser les résultats. Et si en plus tu ajoutes 200€ par mois pendant ces 20 ans ? Tu arrives à plus de 140 000€ !
La mauvaise nouvelle quand t’as 40-50 ans ? Tu as moins de temps devant toi qu’un jeune de 25 ans. C’est factuel.
La bonne nouvelle ? Tu as probablement plus de moyens financiers, plus de stabilité, et surtout, tu comprends maintenant l’urgence d’agir. Un jeune de 25 ans se dit qu’il a le temps. Toi, tu sais que non.
Ce qui compte vraiment :
- Le temps (commence maintenant, pas « un jour »)
- La régularité (mieux vaut 100€/mois pendant 20 ans que 5000€ investis une fois)
- Le rendement (chaque point de pourcentage compte sur la durée – passer de 6% à 7% peut représenter 30% de capital en plus sur 30 ans)
- Les frais (2% de frais de gestion peuvent te coûter 30% de ton capital final)
Dans le contexte français, les supports comme le PEA (après 5 ans) ou l’assurance-vie (après 8 ans) bénéficient d’une fiscalité avantageuse qui booste l’effet composé. Ne laisse pas l’État se servir plus que nécessaire.
⚠️ Important : L’intérêt composé fonctionne aussi sur les dettes. Un crédit à la consommation à 10% d’intérêt joue contre toi avec la même force. Rembourse tes dettes avant d’investir.
5. Le coût d’opportunité : le prix invisible de chaque décision
Voici un concept qui va changer ta façon de voir l’argent : chaque euro que tu dépenses aujourd’hui, c’est un euro que tu ne peux pas investir et faire fructifier.
Le coût d’opportunité, c’est ce que tu perds en choisissant une option plutôt qu’une autre. Et là où ça devient puissant, c’est quand tu combines ce principe avec l’intérêt composé.
Prenons deux exemples concrets qui illustrent les deux faces de cette médaille.
Exemple 1 : l’achat impulsif qui te coûte une fortune
Tu hésites à acheter une voiture de prestige à 60 000€. Tu te dis « Je peux me le permettre, j’ai bien travaillé ». Mais voici la vraie question : combien te coûte VRAIMENT cette voiture ?
Le calcul que personne ne fait :
Si au lieu d’acheter cette voiture, tu investissais ces 60 000€ à 6% par an pendant 20 ans, tu te retrouverais avec 192 000€. Ce n’est pas 60 000€ que tu dépenses, c’est près de 200 000€ de patrimoine futur que tu abandonnes.
Et si tu choisis une voiture correcte à 30 000€ qui fait exactement le même trajet ? Tu libères 30 000€ à investir, soit 96 000€ dans 20 ans. La différence entre « faire bien » et être intelligent : 96 000€.
Exemple 2 : l’achat calculé qui t’enrichit
Maintenant, parlons d’un achat intelligent. Tu compares deux voitures :
- Option A : Thermique à 35 000€
- Option B : Électrique à 37 000€ (2 000€ de plus)
À première vue, l’option A semble plus économe. Mais voyons le coût total de possession :
Sur 8 ans d’utilisation :
Option A (thermique) :
- Prix d’achat : 35 000€
- Carburant (1 800€/an × 8) : 14 400€
- Entretiens réguliers : 4 800€
- Total : 54 200€
Option B (électrique) :
- Prix d’achat : 37 000€
- Électricité (400€/an × 8) : 3 200€
- Entretien minimal (1 révision en 4 ans) : 800€
- Garantie 8 ans sur batterie et moteur
- Total : 41 000€
Résultat : Non seulement tu as une meilleure voiture, mais tu économises 13 200€ sur 8 ans. Et si tu investis les 1 400€ d’économies annuelles à 7%, tu te retrouves avec plus de 14 000€ supplémentaires au bout de 8 ans.
L’électrique te coûte 2 000€ de plus à l’achat, mais te fait gagner 27 000€ sur la durée. C’est ça, penser en coût d’opportunité intelligent.
Je ne dis pas qu’il faut tout calculer comme ça et ne plus rien acheter. Ce serait absurde et invivable. Mais pour les grosses dépenses, ce calcul devrait être systématique.
Les deux questions à se poser :
- « Est-ce que ce que j’achète aujourd’hui vaut X fois sa valeur dans 20 ans ? » (coût d’opportunité pur)
- « Est-ce que cette dépense supplémentaire me fait économiser de l’argent à long terme ? » (investissement déguisé)
Pour la voiture de prestige à 60 000€ : est-ce qu’elle vaut 192 000€ de ton futur ? Probablement non, sauf si c’est une vraie passion assumée ou un besoin professionnel réel.
Pour l’électrique qui coûte 2 000€ de plus mais économise 1 650€/an : c’est mathématiquement rentable dès la 2ème année, et elle continue de t’enrichir ensuite.
Autres exemples qui font réfléchir :
- Un smartphone à 1 200€ renouvelé tous les 2 ans pendant 20 ans = 12 000€ dépensés, soit 38 000€ de patrimoine perdu. Un smartphone à 400€ qui dure 3 ans ? 2 667€ dépensés, soit 8 500€ de patrimoine perdu. Différence : 29 500€
- Un abonnement « confort » à 50€/mois qui traîne pendant 10 ans = 6 000€, soit près de 8 000€ de patrimoine en moins avec les intérêts composés
Le piège, c’est qu’on justifie souvent nos achats en se comparant aux autres. « Tout le monde change de smartphone tous les ans », « Mes collègues ont tous des belles voitures ». Mais eux, ils ne pensent pas en coût d’opportunité. Toi, maintenant, si.
Ce principe change trois choses :
- Tu réfléchis à deux fois avant les achats impulsifs – surtout les gros montants
- Tu priorises différemment – certaines dépenses en valent vraiment la peine, d’autres non
- Tu regardes tes possessions actuelles différemment – cette salle de sport que tu n’utilises pas, cet abonnement que tu as oublié… c’est de l’argent qui s’évapore
Et le plus fou ? Ce principe fonctionne aussi pour le temps. Chaque heure passée devant Netflix, c’est une heure que tu n’investis pas dans une compétence qui pourrait te rapporter. Mais ça, c’est un autre sujet.
⚠️ Attention : Le coût d’opportunité ne doit pas te paralyser ou te rendre radin. Vis ta vie, fais-toi plaisir. Mais fais-le en connaissance de cause, pas par défaut ou par habitude.
6. La bonne répartition budgétaire : l’architecture de ta stabilité financière
Tu peux appliquer tous les principes du monde, si ton budget est mal structuré à la base, tu construis sur du sable. Voici comment organiser intelligemment ton argent.
Le fonds d’urgence : ta première priorité absolue
Avant même de penser à investir, tu dois avoir un fonds d’urgence. C’est ton matelas de sécurité, ton assurance anti-galère. Mais attention, il y a une façon intelligente de le structurer.
La structure optimale en deux niveaux :
Niveau 1 : Urgence immédiate (2 mois de dépenses) Sur Livret A ou LDD, accessible instantanément. C’est ton parachute pour les vraies urgences qui ne peuvent pas attendre : panne de voiture, électroménager qui lâche, urgence médicale. Si tu dépenses 2 000€ par mois, garde 4 000€ ici.
Niveau 2 : Urgence différée (3-4 mois de dépenses supplémentaires) Sur un support investi comme un ETF S&P 500 via PEA, accessible en quelques jours. C’est ta réserve pour les situations plus longues : perte d’emploi, gros travaux imprévus, période difficile. Comptez 6 000€ à 8 000€ selon ta situation.
Pourquoi cette stratégie est plus intelligente ?
Laisser 6 mois de salaire dormir sur un Livret A à 1,7%, c’est certes sécurisé, mais c’est aussi un manque à gagner. En structurant ton fonds d’urgence ainsi, tu gardes la sécurité nécessaire tout en faisant travailler une partie de cet argent. Sur le long terme, ton niveau 2 investi sur des indices solides comme le S&P 500 performe bien mieux qu’un livret, tout en restant accessible en cas de coup dur.
Pourquoi c’est crucial ? Parce que la vie, c’est pas un long fleuve tranquille. La voiture qui lâche, une perte d’emploi, un pépin de santé, une urgence familiale… sans fonds d’urgence, tu dois soit t’endetter (et payer des intérêts), soit vendre tes investissements au pire moment, peut-être en pleine baisse du marché.
D’après mon expérience, les hommes qui n’ont pas de fonds d’urgence vivent avec un stress financier permanent, même s’ils gagnent correctement leur vie. Ils sont à un coup dur de tout perdre.
Comment le constituer ? Si tu n’as rien aujourd’hui, commence par viser 1 000€, puis 2 000€ pour ton niveau 1, puis complète progressivement ton niveau 2. Utilise la méthode « se payer en premier » : 10% de ton salaire va là-dedans jusqu’à ce que l’objectif soit atteint.
La règle des 50/30/20 : une base saine
Une fois ton fonds d’urgence constitué, voici une répartition qui marche pour la plupart des gens :
50% pour les besoins essentiels
- Loyer/crédit immobilier
- Courses alimentaires
- Factures (électricité, eau, internet)
- Assurances obligatoires
- Transports
- Remboursements de dettes
30% pour les envies et loisirs
- Restaurants, sorties
- Abonnements (Netflix, sport, etc.)
- Vacances
- Shopping
- Hobbies
20% pour l’épargne et l’investissement
- Épargne de précaution (après constitution du fonds d’urgence)
- Investissements (PEA, assurance-vie, immobilier)
- Projets futurs
Ces pourcentages ne sont pas gravés dans le marbre. Si tu vis à Paris avec un loyer élevé, tes besoins essentiels dépasseront peut-être 50%. L’important, c’est de toujours garder minimum 15-20% pour l’épargne et l’investissement.
Le ratio d’endettement : ne pas se tirer une balle dans le pied
En France, les banques utilisent la règle des 35% : tes mensualités d’endettement (crédit immo, crédit conso, etc.) ne doivent pas dépasser un tiers de tes revenus nets.
Mais franchement ? Vise plutôt 25% maximum. Te retrouver avec 35% de ton salaire qui part en remboursements, c’est te mettre une pression énorme et perdre en flexibilité.
La bonne vs la mauvaise dette :
La bonne dette finance un actif :
- Un crédit immobilier pour acheter un bien que tu loues (cash-flow positif)
- Un crédit étudiant pour une formation qui booste tes revenus
- Un crédit pro pour lancer un business rentable
La mauvaise dette finance un passif :
- Un crédit conso pour partir en vacances
- Un crédit auto pour une voiture neuve qui perd 30% en 3 ans
- Un crédit revolving à 15% pour des achats impulsifs
Si tu as des mauvaises dettes, rembourse-les en priorité avant d’investir. Un crédit à 12% qui te coûte, c’est pire qu’un investissement à 6% qui te rapporte.
En résumé de cette clé : Fonds d’urgence d’abord (structuré intelligemment en 2 niveaux), répartition 50/30/20 ensuite, et endettement sous contrôle. C’est l’architecture financière saine qui te permet de dormir tranquille.
7. L’éducation financière continue : ton meilleur investissement
Voici ce que personne ne te dit : tu ne seras jamais « arrivé » en matière de finances. C’est un apprentissage permanent.
Les règles fiscales changent. Les opportunités d’investissement évoluent. Ta situation personnelle se transforme. Si tu ne continues pas à apprendre, tu restes avec les connaissances d’il y a 10 ou 20 ans. Et ça, c’est le meilleur moyen de passer à côté d’opportunités ou de faire des erreurs coûteuses.
Pourquoi l’éducation financière est ton meilleur ROI :
Un livre à 20€ peut te faire économiser (ou gagner) des milliers d’euros. Une formation sur l’investissement immobilier peut te permettre de générer des revenus passifs. Comprendre la fiscalité française peut te faire économiser des centaines d’euros chaque année en optimisation légale.
Mon expérience me montre que les hommes qui réussissent financièrement ne sont pas forcément les plus intelligents ou ceux qui gagnent le plus. Ce sont ceux qui continuent à apprendre, qui remettent en question leurs croyances, qui testent, qui ajustent.
Par où commencer ?
- Lis les classiques : « Père Riche, Père Pauvre » de Robert Kiyosaki, « L’Effet Cumulé » de Darren Hardy, « L’Homme le Plus Riche de Babylone » de George S. Clason
- Suis des créateurs de contenu sérieux (pas les gourous qui promettent la richesse rapide)
- Comprends les bases de la fiscalité française : tranches d’imposition, flat tax, niches fiscales légales
- Apprends les différents véhicules d’investissement : PEA, assurance-vie, SCPI, crowdfunding immobilier
La règle des 1% : Consacre 1% de ton temps à ton éducation financière. Sur une semaine de 168 heures, ça fait moins de 2 heures. C’est moins de 20 minutes par jour. Un podcast pendant le trajet, un article pendant la pause déjeuner, un livre le soir.
Et surtout, applique ce que tu apprends. La connaissance sans action ne vaut rien. Mieux vaut implémenter imparfaitement un principe que d’attendre d’avoir tout compris pour commencer.
Passe à l’action dès aujourd’hui !
Je vais te dire franchement : tu peux lire cet article, hocher la tête en te disant « c’est intéressant », puis retourner à ta vie sans rien changer. C’est ce que font 95% des gens. Ils comprennent intellectuellement, mais n’agissent jamais.
Ou alors, tu peux décider que ça suffit. Que tu en as marre de stresser pour l’argent. Que tu veux reprendre le contrôle. Que tu mérites mieux que de travailler jusqu’à 65 ans sans avoir construit quoi que ce soit.
Trois actions pour cette semaine :
- Mets en place un virement automatique de 10% de ton salaire vers un compte épargne, dès aujourd’hui. Si ton fonds d’urgence n’existe pas, commence par là. Sinon, direction l’investissement.
- Calcule le coût d’opportunité de ta dernière grosse dépense – ou de celle que tu envisages. Prends une calculatrice et projette sur 20 ans à 7%. Ça va te faire réfléchir.
- Fais un audit de ton budget selon la règle 50/30/20. Où en es-tu vraiment ? Liste tous tes abonnements et dépenses récurrentes. Coupe ce qui ne sert plus.
Dans 6 mois, tu auras soit construit une base financière solide avec un fonds d’urgence et des investissements qui commencent à travailler pour toi, soit tu seras exactement au même point en te demandant pourquoi rien ne change. La différence se joue maintenant, pas « un jour ».
Et toi, laquelle de ces 7 clés vas-tu appliquer en premier ? Dis-moi en commentaire quelle est ta priorité.
Disclaimer : Les principes et les chiffres partagés dans cet article sont issus de l’expérience et de références reconnues en éducation financière. Ils sont à visée purement éducative. Ils ne constituent pas un conseil en investissement personnalisé. Chaque situation financière est unique, et il est recommandé de consulter un conseiller financier pour des décisions importantes adaptées à ton contexte personnel et à la législation française en vigueur.

J’aime beaucoup cette idée d’effet cumulé, qui s’applique aussi à la carrière : rien ne remplace l’action, la persévérance et un bon mindset.
Ce sont les petits pas faits chaque jour, même quand personne ne les voit, qui finissent par créer la vraie liberté, financière ou professionnelle
Quelle belle clarté dans ces 7 clés 😉 je vais commencer moi-même par le virement automatique !
Pour répondre à ta question : j’appliquerai la clé 3 « se payer en premier » dès cette aujourd’hui. 😀
Excellent article sur l’éducation financière. C’est justement ma réflexion du moment, comment épargner plus pour obtenir un matelas de sécurité. Ce qui est dingue c’est que je connais les livres que tu conseilles. Mais je ne les ai pas lus. En tout cas, l’éducation financière est un sujet important. J’essaie d’aider mes filles en leur donnant des astuces et des responsabilités concernant leurs budgets. Donc merci pour ton article.
Salut,
Ton texte m’a vraiment touché. Le passage :
« On sait calculer des cosinus, mais on ne sait pas comment fonctionne un crédit. »
Il dit tant : on maîtrise l’abstraction scolaire, mais pas les fondamentaux de la vie. Tu ramènes tout à une éducation utile, concrète — pas de blabla, juste des clés pour reprendre le contrôle de ses finances. Merci de donner du sens et de l’autonomie 🙂
Non seulement, beaucoup ne savent pas comment fonctionne un crédit, mais pire encore : le taux d’endettement des gens a explosé ces dernières années. Il n’est pas rare de rencontrer des personnes qui prennent un crédit pour en rembourser un autre.
La règle 50/30/20 est un must, que tout le monde devrait pouvoir comprendre et utiliser en démarrant dans la vie. Et pour aller plus loin, je pense qu’il y a une loi également importante, théorisée par plusieurs auteurs comme Napoleon Hill, mais aussi T. Harv Eker dans son « Les Secrets d’un esprit millionnaire » et Deepak Chopra dans « Les 7 lois spirituelles du succès » :
Il me semble qu’elle se traduit par la « Loi du Donner avant de Recevoir ».
Et parmi les actions à mettre en place, il y a notamment quelque chose qui peut paraitre tellement contreproductif pour celui qui veut mettre de l’argent de côté et monter un capital, mais c’est de consacrer 10 % de son revenu à des « dons » : oeuvres caritatives, de charité, causes que l’on soutient.
« Mais ce type est fou !! Je ne gagne pas grand chose et je devrais donner à des oeuvres etc. »
Alors pourquoi faire ça et en quoi cela va véritablement créer de la richesse ?
1. Pour rompre avec la peur du manque (selon T. Harv Eker)
Donner volontairement une partie de son revenu envoie à ton esprit un message de confiance : tu affirmes que tu as suffisamment pour partager. Ce geste désactive la mentalité de rareté (“je n’ai jamais assez”) et développe une mentalité d’abondance.
Résultat : tu deviens plus détendu, plus confiant et plus ouvert aux opportunités financières.
2. Maintenir le flux de l’abondance (selon Deepak Chopra)
L’argent et l’énergie fonctionnent comme un courant : si tu les retiens, le flux se fige. Donner régulièrement permet de faire circuler l’énergie de la prospérité. Chopra parle d’un cycle naturel du donner et recevoir : en bloquant le don, on bloque aussi la réception.
Résultat : tu restes “connecté” au flux de la vie, à la fois spirituellement et matériellement.
3. Semer pour récolter (Selon Napoleon Hill et Harv Eker)
Le don est vu comme une semence : chaque acte de générosité plante un germe qui, tôt ou tard, portera des fruits (parfois sous forme d’argent, parfois d’opportunités, de relations ou d’inspiration). Hill l’exprimait comme une loi de cause à effet : tu récoltes ce que tu sèmes.
Résultat : ton geste crée des retours positifs imprévisibles, souvent démultipliés.
4. Développer la gratitude (Selon Deepak Chopra)
Donner te reconnecte à la valeur humaine de l’argent : il devient un outil de contribution, pas seulement un moyen de survie. Tu cultives la gratitude, la bienveillance et un sentiment de sens, ce qui, selon ces auteurs, attire naturellement plus de joie et de réussite.
Résultat : ton rapport à l’argent devient plus sain, apaisé et inspirant.
Voilà, ma petite contribution à ton article que je trouve super, avec beaucoup de trucs et astuces qui devraient être lues et comprises par tout le monde idéalement. En tout cas, tu le vulgarises super bien, donc merci à toi pour ce bel article !
Merci Cédric pour ce long commentaire qui enrichit parfaitement cet article ! Je vais mettre en pratique !
Salut Steph,
Merci pour ce bel article sur l’éducation financière.
Si j’avais pu apprendre cela à 20 ans……le niveau d’éducation financière en France est inexistant; quel dommage!!!!
un passage parmi les pépites que tu délivres dans cet article : « Et surtout, applique ce que tu apprends. La connaissance sans action ne vaut rien. Mieux vaut implémenter imparfaitement un principe que d’attendre d’avoir tout compris pour commencer. »
Merci pour toutes ces infos et le meilleur moment pour investir c’est :
– il y a 20 ans
– et maintenant
😀